Eté.

Publié le par Lettres d'Errance

 

Il fait lourd, humide, la chaleur rend tout déplacement pesant.

Elle à chaud, se rapproche de l'eau, n'y met qu'un pied car bien que le soleil soit ardent, le vent, qui n'a cessé de souffler, a tout refroidit, pire qu'en hiver. Elle badine, prends son temps, lascive, nonchalante, elle se dandine doucement au son d'une mélodie estivale.

Les yeux clos, elle rêve de lui, beau, méditerranéen, la peau cuivrée de soleil, l'odeur enivré de garrigue, ses gestes, sa peau, qu'elle aimerait caresser du bout des lèvres.

Du pied, elle trace des courbes et la mélancolie de son regard, caché derrière ses yeux plastiques, se perd dans l'immensité de la mer.

Errance dans les rues désertes, la chaleur force les habitants à se calfeutrer à l'intérieur, dans l'obscurité rafraichissante des ventilateurs vrombissants.

Il est passé où d'ailleurs, ce satané vent ! Qu'il serve au moins à quelque-chose pour une fois !

La voilà qui fredonne un air ancien, du temps où elle était vivante, resplendissante, où cette chaleur ne devenait pas suffocante.

Heureusement, la fraicheur de la nuit s'avance et elle va pouvoir sortir de sa torpeur pour aller chalouper sur des rythmes effrénés. Les lumières scintillerons alors comme ces milles reflets de soleil sur la mer clapotante, comme les milles éclats dans ses yeux amoureux et elle ira alors se perdre de sensualité dans ses bras accueillants.

Villa Bella, jolie ville, ville d'un été, Marseille d'un été.

Marseille, août 2011.

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